Hommage
Vendredi 23 septembre notre Présidente Marianne BONZOM-CHOLLET s'est éteinte après trois années de lutte courageuse contre une cruelle maladie.
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La triste nouvelle est tombée pendant que nous procédions à l'accrochage des tableaux de ce salon au vernissage duquel vous lui faites l'honneur d'assister et pour lequel elle a donné des directives jusqu'au dernier jour.
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Marianne s'est éteinte comme une bougie dont la flamme scintille jusqu'au dernier instant. Cette flamme qui l'animait restera à jamais gravée dans les yeux et la mémoire de celles et ceux qui l'ont côtoyée tout au long de sa vie.
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Elle était née en Algérie à une époque où il faisait si bon y vivre. Elle avait gardé de son pays natal une profonde nostalgie et des si fortes racines qu'il se retrouvait dans certains de ses tableaux, nombre de ses poèmes et dans ses conversations dès que l'occasion s'en présentait.
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Celles et ceux qui lui ont rendu visite ou téléphoné ces derniers jours ont observé avec beaucoup d'émotion le courage, la sérénité et la détermination qui l’animaient.
Devant l'émotion difficile à masquer de certains elle disait "ne pleure pas, je suis prête".
Très croyante en la puissance divine elle était heureuse de partir retrouver ses chers disparus et son époux tant aimé qu'elle avait perdu trop tôt dans la vie.
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Elle pensait aussi à ses amis peintres partis avant elle et les grands peintres qui ont marqué l'histoire et desquels elle contait si bien la vie dans ses causeries à la Maison Rose. Avec eux elle pourrait, pourquoi pas, créer une galerie céleste dont elle serait la Présidente.
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Elle a donné à nombre d'entre nous une leçon de vie en animant avec beaucoup d'imagination et d'autorité l'atelier galerie de la Maison des Artistes plus connue sous le nom de Maison Rose.
Elle a fortement insisté pour que son œuvre perdure et que l'Association des Artistes Amateurs Pernois qu'elle a présidée durant plusieurs années continue de faire parler d'elle et d'être appréciée par les animations et les salons qu'elle organise.
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Aujourd'hui, de là haut, elle doit nous regarder et nous espérons qu'elle est fière de ce Salon auquel elle aurait tant aimé participer. Elle est toutefois présente par les quelques tableaux qu'elle a réalisés et qu'elle avait particulièrement sélectionnés pour ce salon. Elle savait qu'il serait le dernier qu'elle accompagnerait de son vivant.
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Il l'aurait satisfaite encore une fois par la qualité et la diversité des œuvres exposées et elle aurait félicité chaleureusement les adhérents qui y sont présents. Je le fais en son nom.
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Nous adressons nos très sincères et émouvantes condoléances à tous les siens et tout particulièrement à sa fille Anne et qui l'a courageusement accompagnée jusqu'à son dernier souffle tout au long de cette douloureuse épreuve.
C'est une grande dame qui vient de tirer sa révérence et nous garderons d'elle l'image d'une femme pétillante remarquable de dynamisme et de qualités humaines.
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Souhaitons-lui d'être heureuse dans l'au-delà qu'elle a rejoint en toute sérénité.
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Le 24 septembre 2016.
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Georges Muller